Malte est en fait un archipel de trois îles dont deux sont habitées : Malte et Gozo. Elles offrent les premières constructions en pierre au monde au moment où l’Europe ne s’intéresse qu’aux mégalithes. Cette civilisation des sanctuaires cyclopéens, pacifique, privilégie les temples de 5400 à 2500 avant notre ère. Puis l’archipel attire, comme tout l’espace méditerranéen, les grands marchands que sont les Phéniciens, les grecs, les carthaginois qui y fondent des comptoirs. Les romains puis l’empire byzantin administrent l’archipel qui a une position stratégique en verrou, entre la Sicile et la côte africaine. Les arabes de Tunis en font une base pour les razzias sur l’Europe. Certains normands, lors des Croisades, relient Malte à la Sicile. Par héritage, le saint Empire romain germanique, les Angevins de Sicile, la couronne d’Aragon, se succèdent jusqu’au don de Malte par Charles Quint aux chevaliers de l’ordre de saint Jean de Jérusalem. Chassés de Terre sainte puis de Rhodes, ils remodèlent l’île de Malte en hôpital comme en forteresse du Christianisme face aux Ottomans. Bonaparte, en route pour l’Egypte, sécularise Malte mais la République française ne sait qu’en faire et la vend à la couronne d’Angleterre qui la transforme en une base militaire majeure. L’indépendance est récente, 1974.
La langue maltaise porte la trace de tous ces peuples envahisseurs, une culture métissée originale.

Jour 1, France-île de Malte
Avion entre France et La Valette.Arrivée tardive, nuit à La Valette

Jours 2 et 3, La Valette
La péninsule de Saberras est choisie pour la nouvelle ville des Chevaliers en 1566. avec un plan en échiquier, 3 rues dans le sens de la crête avec des dénivelés et 5 rues traversantes. Promenade devant des palais, auberges, marché, théâtre, jardins, vues sur les deux baies encadrant La Valette. Nous visiterons : l’auberge de Provence, 1571, les chevaliers se regroupant par Langue ou Nation, aujourd’hui musée national de la Préhistoire à l’époque romaine
*la cathédrale conventuelle saint Jean Baptiste, de 1573, l’extérieur forteresse, l’intérieur somptueux avec ses chapelles par Langues, son sol-sépultures des chevaliers en mosaïque de marbre, les fresques de Mattia Preti de 1661 et une œuvre du Caravage, réfugié à Malte, de 1608.
*la bibliothèque de 1786 comprend les archives de l’Ordre intactes depuis sa fondation à Jérusalem en 1083 jusqu’à sa sécularisation en 1798
*le palais du Grand maître de l’ordre souverain militaire et hospitalier de Jérusalem, Rhodes et Malte, 1571 avec la salle du Grand conseil des chevaliers.
*l’église du Gesù et le collège des Jésuites, 1592 devenu université
*musée national des Beaux arts, MUZA, dans un palais 1571 baroquisé, avec les collections artistiques de ces nobles issus de toute l’Europe
*l’immense infirmerie des chevaliers, 1575, d’une capacité de 600 lits, propice à al chirurgie de pointe et du réfectoire des chevaliers. D’une austérité renforçant la rationalité.
La Valette est la première ville fortifiée dans le nouveau style des bastions enterrés, 1566-1570, pour affronter la flotte ottomane au XVI° du fort saint Elme, 1567, et ses greniers souterrains.
Nuits à La Valette

Jour 4 : à l’est de La Valette
Depuis le faubourg de Floriana, trois presqu’îles renforcent la fortification des chevaliers à l’est du Grand port. A Vittoriosa, le palais de l’Inquisiteur, de 1600, devenu musée des Arts et traditions populaires, la culture maltaise étant un mélange de phénicien, gréco-romain, arabo-normand, italien et même anglais. Promenade par les trois auberges des Langues aragonaise, de France, de Provence-Auvergne, jusqu’au fort saint Ange, 1560.
Puis la culture mégalithique : l’hypogée de Hal Saflieni, catacombes sur trois niveaux, 3100 à 1800 avant notre ère. Les trois temples tréflés de Tarxien, de 3000 avant notre ère à la fin de cette culture en 2500. avant notre ère.
Protégés par les forts de Zonqor et Thomas, nuit près du port de pêche de Marsaskala,

Jour 5 : le sud-est maltais mégalithique
Par Zabbar et Zejtun, bourgs très maltais dominés par une grande église baroque, la baie de Marsaxlokk (sirocco), mouillage des flottes des envahisseurs, des phéniciens à Bonaparte. La grotte de Ghar Dalam offre une occupation humaine de 4000 avant notre ère, prolongée par le temple néolithique de Borg-in-Nadur, 1500 avant notre ère.
La côte sud est faite de falaises en calcaire tendre (tuf), les routes étroites serpentent sur le plateau. A Zurrieq, l’église de l’Annonciation est vernaculaire (avant les chevaliers) avec des peintures murales du XV°.
Dominant la mer, le temple mégalithique de Hagar Qim domine la mer, 3200 avant notre ère dont la porte monumentale est la plus ancienne au monde. Le temple de Mnajdra est de la même période, son plan ressemblant aux statues de la déesse-mère.
Nuit à Zebbug aux belles maisons XVI-XVIII°.

Jour 6 : au sud, l’ancienne capitale de Malte
Route pour Rabat qui a un nom arabe mais qui fut un comptoir carthaginois puis la résidence du gouverneur romain, converti par saint Paul en 60. La villa romaine du Ier siècle ; puis les catacombes de sainte Agathe et saint Paul, V° avant notre ère-V°, offrant toutes les formes de tombes possibles dont celles à baldaquin, propres à l’île ; enfin le musée Wignacourt pour l’archéologie des époques carthaginoise et romaine.
Mdina, toute proche, est la capitale de l’île jusqu’à la construction de La Valette, fortifiée par les arabes de Tunis sur un piton rocheux. Le palais Falzon atteste de la présence normande au XII°, la cathédrale saint Pierre et saint Paul, baroque, est le premier centre chrétien de Malte.
Nuit à Mdina

Jour 7 : l’ouest de Malte et l’île de Gozo (joie)
Route traversant les Vittoria lines, fortifications du XVII° renforcées par les anglais au XIX°. Près de Zebbieh, Skorba, le site le plus ancien fortifié par l’homme, 3600 avant notre ère avec muraille, fondations de huttes et deux temples mégalithiques 2800 et 2200 avant notre ère.
A Ghajn Tuffieha, des bains romains sur une source toujours abondante. La baie de saint Paul est protégé par deux crêtes montagneuses. Mellieha domine sa propre baie et, sous son église récente, une très ancienne fresque représente la Vierge, attribuée à saint Luc. La crête de Marfa est protégée par la tour I.Ahmar, 1649, avec vue sur l’île de Comino.
Bac pour Gozo, 8 km de traversée en longeant Comino qui est très peu habitée. Arrivée sur l’île de Gozo à Mgarr, île de fermiers, pêcheurs, peu fortifiée par les chevaliers ou tardivement, comme le fort Chambray, 1749.
Nuit à Victoria, capitale de Gozo

Jour 8 : île de Gozo et la nymphe Calypso
Rabat prend le nom de la reine d’Angleterre, Victoria. La citadelle Gran Castello offre un panorama sur toute l’île et protège la cathédrale baroque à coupole, le palais de l’évêque, 1620, et le musée archéologique de Gozo pour la civilisation mégalithique de lîle dont les sites sont à Xaghra :
Le cercle de Brochtorff, 4000 avant notre ère, est un complexe funéraire autour d’un centre cérémoniel avec matériel de chaman. Ggantija, en 3400 avant notre ère, offre deux temples à oracles, construits avec des dalles de 6 m. Non loin, la grotte de Calypso que les historiens ont choisie pour le mythe de la nymphe recueillant Ulysse naufragé.
Route pour l’ouest de l’île dépeuplée par les attaques des turcs, par la basilique de Ta’Pinu jusqu’à Qawra, arche naturelle ouvrant sur le lagon Inland see. Le rocher Fungus ferme une baie. Y pousse un champignon aux vertus médicinales exploitées par les chevaliers. Les falaises de tuf sont les plus hautes de l’archipel avec 140 m.
Nuit à Victoria.

Jour 9 : fin de la visite sur Gozo puis route pour l’aéroport
Fin éventuelle de la visite sur Gozo puis le ferry ramenant à l’île de Malte pour traverser l’île d’ouest en est. A Mosta, au cœur de l’île avec l’église sainte Marie, 1870, à la 3ème coupole la plus haute au monde.Route vers l’aéroport de Malte pour le vol pour la France tardif.